Les Chiennes de garde portent plainte contre la ville de Bagnols sur Cèze auprès du Jury de Déontologie Publicitaire
Argumentation sacs poubelles Bagnols sur Cèze devant le Jury de Déontologie Publicitaire
Cette publicité parue sur des « sucettes Vediaud » dans la ville de Bagnols sur Cèze a fait réagir plusieurs citoyennes qui ont alerté le réseau des Chiennes de garde, bien que le projet de ne pas laisser de sacs poubelles dans la rue soit louable.
L’affiche montre donc trois sacs poubelle antropomorphisés avec cils et bouches maquillé.es, qui représentent d’évidence des femmes et ces femmes poubelles sont accompagnées du slogan « On ne veux plus faire le trottoir ! ».
Dans le dictionnaire, la définition de « Faire le trottoir » est « se prostituer, racoler »
Ce n ‘est pas la peine d’en dire plus mais il faut rappeler l’argumentation du Directeur général des services de la ville de Bagnols sur Cèze « cette communication revêt un caractère enfantin et mignon ». Pour une image et un slogan qui rappelle la prostitution !
Par ailleurs, ces femmes poubelles représentent aussi des déchets… ce qui contredit également les écrits de ce monsieur qui assure qu’il n’y a aucune volonté sexiste ni dégradante, j’espère bien qu’il n’y a aucune volonté, mais le sexisme et la dégradation sont bien présents .
Cette campagne rappelle l’image diffusée par le Conseil Général de la Moselle il y a 10 ans et dont le Jury avait publié l’avis suivant : La campagne publicitaire en cause méconnaît les points 1.1. et 3.3. de la Recommandation « Image de la Personne Humaine » de l’ARPP ; Il est demandé au Directeur général de l’ARPP de prendre toutes mesures de nature à assurer le non-renouvellement de la diffusion de cette publicité ;
Il est donc utile de rappeler la résolution 1751 du Conseil européen titrée « Combattre les stéréotypes sexistes dans les médias » qui spécifie depuis 2010 : « La représentation des stéréotypes sexistes varie de l’humour aux clichés dans les médias traditionnels, jusqu’à l’incitation à la haine et à la violence fondées sur le genre sur Internet. Les stéréotypes sexistes sont trop souvent banalisés et tolérés, au nom de la liberté d’expression. De plus, ces stéréotypes sont souvent subtilement véhiculés par les médias, qui reproduisent des attitudes et des opinions perçues comme la norme par des sociétés où l’égalité des sexes est loin d’être une réalité. De ce fait, trop souvent, les stéréotypes sexistes ne peuvent pas être attaqués en justice ou sanctionnés par les instances de régulation ou d’autorégulation, à l’exception des cas de violation de la dignité humaine les plus graves. »
Avis du Jury de Déontologie Publicitaire sur ce lien : JDP Avis BAGNOLS SUR CEZE