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Le Jury de Déontologie Publicitaire ne juge pas sexiste la campagne pour le foie gras

Vous avez été très nombreuses et nombreux à réagir épidermiquement à la campagne radio publicitaire pour le confit de canard diffusée en octobre 2020 et nous avons porté plainte auprès du Jury de Déontologie Publicitaire.
 
Dans un spot, une voix de femme énonce : « Alors, si je récapitule, on ne peut plus se faire appeler Mademoiselle, on ne peut plus faire de blague sur les gens, on ne peut plus faire la fête après 10h ! Dieu merci, il nous reste le confit de canard. Un bon confit de canard entre copines avec des figues rôties bien dodues en papotant jusqu’à pas d’heure. Encore que si ça se trouve, y’a bien un illuminé qui réfléchit à interdire les papotages. Faut se dépêcher les filles ! Le confit de canard, le bonheur peinard. « 
Dans un autre spot, une voix d’homme énonce : « Alors, on ne peut plus utiliser sa voiture sans culpabiliser, on ne peut plus tenir la porte aux dames sans passer pour un dragueur, bientôt on ne pourra plus s’assoir sur l’herbe sinon on écrase les insectes rares ! Heureusement qu’il nous reste le confit de canard. Un bon confit de canard vite fait au four sans chichis accompagné de patates sautées à l’ail en refaisant le monde dans la cuisine avec les potes ! Hein, on ne va pas nous le piquer ça ! Le confit de canard, le bonheur peinard.« 
 
Le Jury retient que « ces publicités, tant par les textes que par les voix utilisés, recourent au registre du langage parlé contestataire et à un ressort clairement humoristique, et même absurde, tout en jouant sur le contexte sanitaire marqué par d’importantes restrictions apportées aux libertés individuelles, pour conclure, avec la formule « Heureusement qu’il nous reste le confit de canard », que le produit est associé à un « bonheur peinard », sans interdit. Le propos ne saurait être pris au sérieux alors qu’une telle lecture « au premier degré » aurait pour conséquence de tourner en dérision les adeptes de ce « bonheur peinard », c’est-à-dire les consommateurs du produit promu eux-mêmes, qui seraient sexistes, « écolo-sceptiques » voire anarchistes. Tel n’est sans doute pas l’objectif poursuivi. »
Les auditeurs et auditrices de Radio France seront soulagé.es de savoir qu’ils ne sont pas capables de second degré!
Vous trouverez ici l’argumentaire développé devant le JDP ARGUMENTAIRE CONTRE LA CAMPAGNE RADIO DE L’INTERPROFESSION DU FOIE GRAS ainsi que l’avais du JDP JDP Avis CIFOG