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Prix macho 2012

Les Chiennes de garde montrent
 les crocs au Macho de l’année

 

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, les Chiennes de garde décernent leur prix au Macho de l’année, qu’elles ont élu pour une déclaration publique faite en 2012. Après le cardinal archevêque de Paris, André Vingt-Trois, Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, Jean-Claude Elfassi, paparazzo et Maxime Vallette, créateur de sites Internet, le 5e macho à recevoir ainsi les déshonneurs féministes est Pierre Blazy, ténor du barreau bordelais, qui a déclaré à l’occasion de l’élection d’Anne Cadiot-Feidt comme bâtonnière au barreau de Bordeaux :

«… Et surtout au pénal, il faut avoir les épaules très larges. Est-ce qu’une femme a les capacités pour le faire?… Je ne veux pas critiquer, mais vous n’avez pas d’avocates qui soient des avocates de renom, connues comme de grandes pénalistes, ça n’existe pas… est-ce qu’une femme a les capacités pour supporter le poids de toutes ces affaires?»

Source : 06/12/2012 – France 3 Aquitaine

Cette phrase est révélatrice de l’expression de la domination masculine et de la banalisation du sexisme.

 

Pendant toute l’année 2012, les Chiennes de garde ont répertorié des déclarations publiques machistes ; elles en ont sélectionné onze, parmi lesquelles les membres de l’association ont voté sans indication du nom des auteurs. Une large majorité a choisi la phrase retenue.

 

Les dauphins du Macho de l’année sont :

 

Quelle banalisation du mépris pour les femmes! Ces déclarations relèvent de la violence machiste ordinaire.

 

Voir sur le site la liste des autres machos sélectionnés

 

Depuis 1999, les Chiennes de garde aboient pour qu’on respecte la dignité des femmes, et montrent les crocs à des machos qui insultent des femmes en public de manière sexiste.

Sur le site, vous pouvez lire le blog d’une Chienne de garde avec des réactions féministes à l’actualité.

 

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De plus, la Meute contre la publicité sexiste demande la création d’une instance chargée d’examiner toutes les publicités avant leur diffusion dans l’espace public. Dirigée par une personnalité indépendante, elle devra être composée pour moitié de représentant-es du peuple (élu-es, associations) et pour moitié de professionnels. Aucun film ne peut sortir en France sans un visa officiel ; pourtant, personne n’est obligé d’aller au cinéma ni d’acheter un DVD. Alors, pourquoi les publicitaires ont-ils toute liberté pour imposer dans l’espace public  des images dégradantes de femmes ? Aux politiques d’agir !