Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin!
Bravo à Eliane Viennot qui a écrit la Petite histoire des résistances de la langue française aux éditions Ixe http://www.editions–ixe.fr/
Le long effort des grammairiens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique. La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au XVIIe siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du XIXe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société.
Ce livre retrace l’histoire d’une entreprise à la misogynie affirmée ou honteuse, selon les époques. Riche en exemples empruntés aux deux camps, il nous convie à un parcours plein de surprises où l’on en apprend de belles sur la « virilisation » des noms de métier, sur les usages qui prévalaient en matière d’accords, sur l’utilisation des pronoms ou sur les opérations « trans–genre » subies par certains mots.
Table des matières :
– Féminiser la langue ? Non, mettre un terme à sa masculinisation
– Les origines de la Querelle des femmes
– La langue, nouveau terrain de la Querelle des femmes
– La question des noms de métiers et de fonctions prestigieuses, ou le sujet qui fâche
– La question des accords, ou l’affaire du « genre le plus noble »
– La question des pronoms, ou la barbe au menton
– La question du genre des noms d’êtres inanimés, ou la grande tentation du trans
– La question des frappes collatérales : messages subliminaux, exemples, nomenclature, etc.
– Les enjeux actuels