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Les pubs sexistes pour les automobiles ont la peau dure le T-Roc Volkswagen

 

Volkswagen, pour faire la promotion de son T Roc, résume les femmes à un stéréotype de femme-objet vénale et matérialiste : achetez le T-Roc et faites en sorte que l’amant de votre femme, ce soit vousCes sous-entendus sur la sexualité féminine pour vendre des automobiles ont la vie dure. L’image des femmes réduites à l’état de femmes-objets est toujours d’actualité malheureusement. Mais aujourd’hui, même si les femmes sont émancipées puisque elles peuvent désormais avoir un amant, c’est encore leur sexualité qui est au centre de la publlcité.

Le sexisme chez les constructeurs automobiles est toujours aussi vivace puisque ce sont trop souvent les femmes qui sont mises en avant pour faire vendre des autos aux hommes. Quand on parle de stéréotypes, de clichés concernant les femmes, on ne peut évidemment pas passer à côté de l’image des femmes dans le milieu automobile. « Il a la voiture, il aura la femme », le sexisme outrageant de cette publicité de 1993 peut prêter à sourire aujourd’hui tant il peut paraître désuet. Pourtant, même aujourd’hui, les marques automobiles usent toujours des mêmes ficelles sexistes pour séduire les hommes. Bien que les femmes représentent aujourd’hui 65% des achats de nouveaux véhicules, les publicitaires les ignorent, préférant les ravaler au rang d’objets sexuels, de piètres conductrices ou de bimbos décérébrées. Ce sexisme tenace est encore visible dans les salons automobiles aujourd’hui. Les femmes existent dans les publicités automobiles pour faire vendre.

 

Et à ceux qui diraient « C’est du second degré ». Je répondrai « C’est bizarre qu’à chaque fois qu’un message est sexiste, le soi-disant second degré est appelé à la rescousse ». Affirmer aussi que « l’humour reste une question de point vue » est symptomatique de ce qui est objecté aux féministes qui n’apprécieraient pas l’humour… l’humour est pourtant avant tout une histoire d’intention et de contexte… et le contexte aujourd’hui est à la lutte contre le sexisme ordinaire. D’ailleurs, le Conseil de l’Europe, vigie des droits humains en Europe, jeudi 28 mars dernier a adopté un texte intégrant la première définition à l’échelle internationale du sexisme afin de contribuer à mettre fin à ce phénomène. Cette recommandation, adressée aux 47 pays membres de l’organisation paneuropéenne et adopté par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, définit le sexisme comme une manifestation conduisant à la discrimination et empêchant la pleine émancipation des femmes dans la société. Sexisme et violence envers les femmes et les filles sont liées puisque le sexisme ordinaire fait partie d’un continuum de violences, créant un climat d’intimidation, de peur, de discrimination, d’exclusion et d’insécurité. Ce texte, adopté dans le sillage des mouvement liés à #Metoo, invite les pays à intensifier leur lutte contre le sexisme dans tous les milieux puisqu’il s’agit d’un phénomène présent dans tous les secteurs et toutes les sociétés. La recommandation établit également une liste complète de mesures et de situations où le sexisme s’exprime, de la publicité aux médias, en passant par les secteurs de l’emploi, de la justice, de l’éducation et du sport.

 

Voici l’avis du Jury de Déontologie Publicitaire qui considère comme justes nos arguments :

AVIS VOLKSWAGEN T-ROC