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Les pires des propos sexistes émis dans l’espace public en 2019

Toute l’année 2019, comme depuis une dizaine d’années, les Chiennes de garde ont collecté les pires propos sexistes émis dans l’espace public. Depuis 1999 (début de notre travail), la situation ne s’est pas améliorée, jugez-en !.

 

06 janvier – Marie-Claire

« Incapable d’aimer » une femme de 50 ans, c’est « trop vieux« . « Les femmes de cinquante ans sont invisibles. Je préfère le corps des femmes jeunes. Un corps de femme de 25 ans, c’est extraordinaire. Le corps d’une femme de 50 ans n’est pas extraordinaire du tout« 

Yan Moix, écrivain,

 

11 janvier – RTL

Le féminisme et l’activisme digital incarnent « la tyrannie des minorités actives« . ‘il n’y ait plus de place pour l’humour » « les procès staliniens » des féministes

Pascal Praud, journaliste sportif,

 

19 janvier – France 2

 » D’ailleurs, vous qui nous regardez en ce moment dans votre lit, pour relancer la natalité, nous avons invité ce soir notre miss France, ça devrait vous donner des idées« 

Laurent Ruquier, animateur TV,

 

23 janvier – Sud Radio

« J’ai de la sympathie pour les émissions de divertissement … Mais si « le Journal du hard » existait encore, peut-être que Mme Schiappa irait…. »

Christian Estrosi, maire de Nice,

 

04 février – conseil municipal Marseille

« Toujours au même hôtel, à la même heure« 

Stéphane Ravier, sénateur, à l’encontre de la conseillère municipale Lydia Frentzel.

 

25 février – Le Parisien

« Les parlementaires, c’est comme les chiens. Il y a les truffiers qui ramènent de grosses truffes, ceux-là, il faut les traiter ; il y a ceux qui ramènent des petites truffes et qu’on fait traiter par des collaborateurs ; et il y a les labradors, comme Montchalin : vous leur mettez une claque et ils reviennent au pied. »

Gérald Darmanin, ministre,

 

18 mars – Assemblée Nationale

« Quand je pense que c’est des ministres femmes… Avec tout ce que l’on dit à juste titre de la femme aujourd’hui… C’est des ministres femmes, des femmes qui portent l’enfant, nos mères, nos soeurs, nos filles qui sont capables de porter des textes pareils »,

Jean Lassalle, député, à l’encontre de la ministre Agnès Buzyn.

 

18 avril – Mairie de Marseille

« la sénatrice de Marseille madame Samia G., (…) le point G de Marseille »

Stéphane Ravier, sénateur,

 

05 juin – Cnews

« J’aime pas le football féminin. … Après, on va faire le rugby féminin ? » « Ce n’est pas comme a que j’ai envie de voir des femmes« 

Alain Finkielkraut, philosophe

 

06 Juin – RMC

« Mais la nana, tu l’as vue la nana ? Je m’attendais à ce que ce soit un avion de chasse intersidéral. J’étais vachement déçu« 

Daniel Riolo, journaliste sportif, à l’encontre de Najila Trindade Mendes de Souza (accuse le footballeur brésilien Neymar de viol)

 

25 septembre – Twitter

« Dans ma génération, les garçons recherchaient les petites Suédoises qui avaient la réputation d’être moins coincées que les petites Françaises. J’imagine notre étonnement, notre trouille, si nous avions approché une Greta Thunberg »

Bernard Pivot, journaliste culture,

 

13 novembre – LCI

«Je dis aux hommes : « Violez les femmes ! » D’ailleurs, je viole la mienne tous les soirs.»

Alain Finkielkraut, philosophe

 

16 décembre – AFP

« J’avoue, autant je suis rigoureux sur les budgets publics, autant c’est ma femme qui s’occupe de tout ce qui est l’administratif ».

Jean-Paul Delevoye, ancien ministre

 

 

Les Chiennes de garde décernent un prix de déshonneur aux hommes politiques français  Les hommes élus devraient être exemplaires dans leur comportement vis-à-vis des femmes, qui sont la majorité de l’électorat.

Honte à tous ceux, maire, sénateur, député, ministre, qui ont insulté des femmes politiques en les ramenant à leur sexualité, ou se sont défaussés de leur responsabilité sur leur propre compagne !

Honte aux autres hommes de pouvoir, journalistes ou écrivains, qui s’abaissent en dégradant les femmes !

 

Depuis 1999, nous disons « Adresser une injure publique à une femme, c’est insulter toutes les femmes.

Les Chiennes de garde manifestent leur soutien aux femmes attaquées publiquement en tant que femmes et affirment la liberté d’action et de choix de toutes les femmes.

Nous, Chiennes de garde, préservons une valeur précieuse : la dignité des femmes. Elle est inséparable de la dignité humaine et doit être respectée par tous. »