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Les Chiennes de garde de nouveau devant le JDP

Cette couverture du catalogue de Medi–compression qui promeut des bas de contension montre un petit garçon qui soulève la jupe d'une femme, tout en mettant sa main devant sa bouche, mi–gêné mi–amusé! La femme qui aurait l'âge d'être sa mère se retourne et sourit !

Le directeur général de Medi affirme  » Bien au contraire, les personnes que j'ai pu interroger avaient trouvé très frais cette image et surtout ne voyaient aucune perversité dans le message  » ; Est–ce la blondeur de ce petit garçon qui donne cette soi–disant impression de fraîcheur sans aucune perversité?

Quel est le message de cette image en fait? Qu'un garçon, dès le plus jeune âge, ne pense qu'a soulever les jupes des femmes et que c'est amusant ? Imaginons l'inverse : une petite fille essaierait de voir dans le pantalon d'un homme tout en pouffant car elle sait bien que ça ne se fait pas, serait–ce aussi frais comme image? sans perversité? Ou bien penseriez–vous que c'est inapproprié?

Il poursuit : « Comme il était important que l'on voie que c'est un bas et non pas un collant, nous avons dû faire apparaître quelques cm² de peau mais pas plus car notre société est médicale et il n'était pas question d'en montrer plus comme le font les fabricants de lingerie féminine par exemple. » Mais justement, cette société n'est pas un fabricant de lingerie, devrait–on le féliciter de ne pas avoir découvert plus le corps de cette femme? N'y avait–il pas d'autres moyens plus créatifs qu'en utilisant un garçonnet soulevant une jupe, ayant donc une attitude sexuée sinon sexuelle?

De toutes façons, l'utilisation d'un enfant dans cette image est totalement déplacée.

Le code de déontologie de l'ARPP dispose notamment que  » La publicité ne doit pas réduire la personne humaine, et en particulier la femme, a la fonction d'objet « . Ce qui est pourtant clairement le cas ici. Non seulement la femme présentée est un objet de convoitise, d'amusement, mais cette image fait appel aux stéréotypes les plus éculés sur les garçons qui regardent sous les jupes des filles, or il est utile de rappeler que la résolution 1751 du Conseil européen titrée  » Combattre les stéréotypes sexistes dans les médias  » spécifie depuis 2010 :  » La représentation des stéréotypes sexistes varie de l'humour aux clichés dans les médias traditionnels (ce qui est le cas ici), jusqu'a l'incitation a la haine et a la violence fondées sur le genre sur Internet. Les stéréotypes sexistes sont trop souvent banalisés et tolérés, au nom de la liberté d'expression. De plus, ces stéréotypes sont souvent subtilement véhiculés par les médias, qui reproduisent des attitudes et des opinions perçues comme la norme par des sociétés où l'égalité des sexes est loin d'être une réalité. De ce fait, trop souvent, les stéréotypes sexistes ne peuvent pas être attaqués en justice ou sanctionnés par les instances de régulation ou d'autorégulation, a l'exception des cas de violation de la dignité humaine les plus graves. « 

Les stéréotypes sexistes devraient être compris comme tels des annonceurs et des publicitaires et les publicités sexistes ne devraient plus s'afficher pour participer a l'évolution de la société qui tend vers l'égalité femmes–hommes.