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La publicité du comité départemental du Jura reconnue comme sexiste !

Les Chiennes de garde saluent la première décision du Jury de déontologie publicitaire contre un stéréotype sexiste.

Le Jury de Déontologie Publicitaire, pour la première fois depuis que Les Chiennes de garde portent plainte régulièrement auprès de lui, a enfin suivi la recommandation 1751 du Conseil de l'Europe, datant de 2010, invitant les états membres a  » Combattre les stéréotypes sexistes dans les médias « . Il a également rappelé que la recommandation  » Image de la personne humaine  » de l'Autorité de Régulation de la Publicité dispose que  » La publicité ne doit pas réduire la personne humaine, et en particulier la femme, a la fonction d'objet « .

Il reconnaît  » que la publicité en cause décline, par son texte et par le ton de la voix qui le prononce, les codes adoptés, il y a quelques années, par certains clubs de rencontres ou autres messages a contenu érotique « .

Des institutions qui mélangent sexisme et humour ainsi que réaction et censure

Le jury de déontologie publicitaire a reçu vendredi 6 juillet dernier l'association Les Chiennes de garde ainsi que le représentant du Comité départemental du Jura, celui de Dartagnan, l'agence de publicité du CDT, et le représentant de France Info, la station de radio qui avait diffusé ces spots.

Cette campagne publicitaire banalisait des fantasmes sexuels pour vanter une région et utilisait donc le corps des femmes hors de propos. Elle avait suscité une avalanche de messages de consommatrices et de consommateurs ainsi qu'une tempête médiatique en avril dernier.

Malgré tout, l'agence Dartagnan, et surtout les institutions que sont le Comité départemental du tourisme du Jura, et France Info, dont le comité d'agrément de la publicité de Radio France avait validé le contenu des messages, ont considéré que cette campagne publicitaire jouait sur le registre de l'humour –argument employé régulièrement pour justifier des propos sexistes–.

Par ailleurs, le Conseil général du Jura, dans sa réponse aux lettres de plaintes qui lui étaient parvenues, avait  » plaint de souhaiter aller vers une dérive inacceptable d'une société aseptisée  » et affirmait n'avoir  » aucune leçon de morale a recevoir de notre part ni de celle de certains censeurs « .

être encore vigilantes et réagir toujours

Les Chiennes de garde se félicitent qu'un stéréotype sexiste soit enfin reconnu dans une publicité. Elles espèrent que cette décision fera réfléchir les agences et annonceurs qui cesseront de réduire les femmes a des objets sexuels.

Elles resteront vigilantes et continueront de réagir aux trop nombreuses publicités sexistes qui leur sont signalées par un public féminin et masculin sensible a l'égalité femmes/hommes.