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Jardinerie Gregori devant le JDP

Ce matin, séance au JDP contre la pub sexiste de la jardinerie Gregori. l'avocate de Gregori est arrivée en robe d'avocate! (MDR) et a affirmé sans sourire que c''était une allégorie, un jeu de mots, de l'humour et que, bref, dans le dictionnaire une belle plante est une belle femme (alors si c'est dans le dictionnaire…) Tiens un nouveau combat les stéréotypes sexistes dans les dictionnaires!)

Voici l'argumentaire présentée par Les Chiennes de garde

Cette affiche publicitaire pour la jardinerie Gregori, visible dans les environs de Toulouse, a été remarquée au mois d'avril dernier. Elle présente une jeune femme mise en scène de manière sexy avec décolleté et attitude déhanchée. Le slogan affiche « Les plus belles plantes poussent chez Gregori « , assimilant donc la femme a une belle plante.

La personne qui m'a demandé de le représenter (et qui n'est pas un adhérent de notre association) m'a écrit pour justifier sa désapprobation :  » La femme est considérée comme une plante. Des femmes de mon entourage professionnel m'ont fait part de leur énervement a mettre en scène en objet sexuel car il n'y a aucun rapport avec le jardinage. « . C'est vrai ! la jardinerie Gregori vend des plantes, leur public est autant féminin que masculin, alors pourquoi mettre en scène une femme ?

Par ailleurs, sur nos réseaux sociaux, un certain nombre de femmes et d'hommes ont posté des commentaires peu flatteurs sur cette image :

Cette image de femme/plante/objet renforce les stéréotypes sexués et participe au climat sexiste qui légitime les violences faites aux femmes dans notre société et contre lequel nous luttons.

Les stéréotypes sexistes servent a légitimer les discriminations et sont l'un des maillons d'un système inégalitaire qu'il est du devoir de toutes et de tous de faire reculer.

Il est utile de rappeler la résolution 1751 du Conseil européen titrée  » Combattre les stéréotypes sexistes dans les médias  » qui spécifie depuis 2010 :  » La représentation des stéréotypes sexistes varie de l'humour aux clichés dans les médias traditionnels, jusqu'a l'incitation a la haine et a la violence fondées sur le genre sur Internet. Les stéréotypes sexistes sont trop souvent banalisés et tolérés, au nom de la liberté d'expression. De plus, ces stéréotypes sont souvent subtilement véhiculés par les médias, qui reproduisent des attitudes et des opinions perçues comme la norme par des sociétés où l'égalité des sexes est loin d'être une réalité. De ce fait, trop souvent, les stéréotypes sexistes ne peuvent pas être attaqués en justice ou sanctionnés par les instances de régulation ou d'autorégulation, a l'exception des cas de violation de la dignité humaine les plus graves. «