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Humour sexiste sur place ou a emporter – Bagelstein alimente la violence – les Chiennes de garde portent plainte au JDP

La chaîne de restauration rapide Bagelstein, spécialisée dans la confection de sandwiches dans des pains appelés bagels, (une trentaine de boutiques en France) est coutumière des campagnes de publicités d'un goût douteux et particulièrement sexistes et homophobes. Les Chiennes de garde avaient déja été saisies par des internautes qui leur avaient envoyé des photos de  » blagues  » affichées sur leurs vitrines et avaient relayé l'information en la publiant sur leurs réseaux sociaux.

Aujourd'hui, Bagelstein va plus loin et surfe sur une affaire de harcèlements et agressions sexuelles. L'affiche, photographiée a Nantes et relayée sur les réseaux sociaux vendredi 3 juin, met en scène un échange de SMS fictifs avec Denis Baupin, qui commence par :  » Il est chaud votre trou ? « 

L'affichage sur l'emballage des produits, des menus et des murs de cette enseigne multiplie des propos inacceptables.

Ces propos sont également relayés sur leur compte Twitter qui propose chaque jour des défis a leurs clients :

Les Chiennes de garde dénoncent ces incitations sexistes / homophobes au harcèlement et a la violence.

Ces images dégradantes des femmes renforcent les stéréotypes sexués et participent au climat sexiste qui légitime les violences faites aux femmes dans notre société et contre lequel nous luttons.

Les stéréotypes sexistes servent a légitimer les discriminations et sont l'un des maillons d'un système inégalitaire qu'il est du devoir de toutes et de tous de combattre.

Les Chiennes de garde rappellent la résolution 1751 du Conseil européen titrée  » Combattre les stéréotypes sexistes dans les médias  » qui spécifie depuis 2010 :  » La représentation des stéréotypes sexistes varie de l'humour aux clichés dans les médias traditionnels, jusqu'a l'incitation a la haine et a la violence fondées sur le genre sur Internet. Les stéréotypes sexistes sont trop souvent banalisés et tolérés, au nom de la liberté d'expression. De plus, ces stéréotypes sont souvent subtilement véhiculés par les médias, qui reproduisent des attitudes et des opinions perçues comme la norme par des sociétés où l'égalité des sexes est loin d'être une réalité. De ce fait, trop souvent, les stéréotypes sexistes ne peuvent pas être attaqués en justice ou sanctionnés par les instances de régulation ou d'autorégulation, a l'exception des cas de violation de la dignité humaine les plus graves. « 

Avis du JDP au 1er juillet 2016 a voir / télécharger ici...