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Actions des Chiennes de garde de fin 2009 à fin 2011

Le prix des Chiennes de garde au Macho de l’année

 

Remis à l’occasion du 8 mars, ce prix est décerné à l’auteur de la remarque, déclaration, insulte, etc. la plus sexiste, faite publiquement à une femme pendant l’année civile précédente.

Même si le succès avait été immédiat, notre prix est bien installé au bout de trois ans, et la couverture médias est toujours excellente.

 

Les membres de l’association sont invité-es à voter sur une sélection de phrases sexistes opérée par les responsables à partir de celles qui sont signalées tout au long de l’année. Le vote porte sur les phrases seules, sans que le nom de leurs auteurs soit indiqué, pour que sa personnalité ne parasite pas sa parole.

 

En 2010, notre conférence de presse a eu lieu au Comptoir général, en présence de Fatima Lalem, adjointe au maire de Paris, chargée de l’Égalité femmes/hommes.

 

Après André Vingt-Trois, cardinal-archevêque de Paris, le deuxième macho à recevoir les déshonneurs féministes a été Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, pour sa phrase : « On peut se parler, se dire les choses. On est des hommes, pas des gonzesses. » (L’Équipe, 2 novembre 2009 ; au sujet d’un différend avec Benoît Pedretti, capitaine de l’équipe de football d’Auxerre)

 

Les dauphins du Macho de l’année étaient deux hommes politiques.

Alain Destrem, conseiller d’arrondissement de Paris UMP, qui a déclaré « La photo de Ségolène Royal en boubou me fait penser à ma femme de ménage. » [à la vue d’une photo de Ségolène Royal portant un boubou, lors d’une visite à Dakar] Conseil de Paris, 8 avril 2009

et Jean Lassalle, député MoDem, pour sa réponse à un journaliste lui demandant quel était son cochon préféré : « Mon cochon préféré, c’est une petite cochonne, c’est mon épouse. » (au Salon de l’agriculture, à Paris, 24 février 2009)

 

L’écho dans les médias au sujet du Macho de l’année a été important, avec des passages le jour même sur France Inter, Europe 1 et RTL dans le journal de 12h30 ou 13h.

Deux radios des Pyrénées (région d’origine de Jean Lassalle) ont interviewé Florence Montreynaud sur leur macho local.

 

En 2011, nous avons tenu notre conférence de presse au Divan du monde, en présence de Fatima Lalem, adjointe au maire de Paris, chargée de l’Égalité femmes/hommes.

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Cohésion sociale et des Solidarités, a dû décommander sa venue, car elle été requise au dernier moment par le nouveau ministre de l’Intérieur.

 

Le Macho de l’année 2011 est Jean-Claude Elfassi pour :

« C’est des salopes qui n’ont rien d’autre à faire […], c’est des amoureuses éconduites. » [elles ont osé rendre publique une condamnation pour violences conjugales]

(Direct 8, Morandini, 12 novembre 2010)

Il avait fait l’objet d’une action des Chiennes de garde (voir plus loin).

 

Les dauphins sont

Hugo Desnoyer pour :

[question : « Comment un bon boucher choisit-il une bonne viande ? »]

« C’est un petit peu comme quand tu es dans la rue, quand tu regardes une belle fille passer, ça t’interpelle le regard, tu commences à regarder les formes de la bête, les croupes, l’arrière-train s’il est bien développé, et après, il faut réussir à les toucher… »

Canal +, « Le Grand Journal », 20 octobre 2010

 

et Jean-Marie Bigard pour :

« Lorsque je lance sur le plateau de Cauet : ‘’Elle est redevenue baisable’’, en parlant de Christine Bravo, qui a perdu 30 kilos, c’est un moyen d’être gentil. »

Le Parisien, 20 avril 2010

 

Le résultat a été annoncé sur F2 dans le journal de 13h, et aussi sur F5, LCI, Canal+ ; à la radio sur France Inter, France Information, TSF, Sud Radio et RMC ; enfin, sur de nombreux sites.

 

 

DEUX ACTIONS DE LA MEUTE

 

« NON au fromage qui tue ! »

 

Le 13 octobre 2009, La Meute a lancé l’action n°33 : « NON au fromage qui tue ! » contre une campagne pour le cantal. Il s’agit d’une série de spots diffusés en 2009 à la télévision et sur Internet, qui banalise des comportements de violence masculine sur une femme, et est en partie payée par le département du Cantal et par la région Auvergne.

Le 8 février 2010, La Meute a adressé une lettre ouverte à MM. Christian Bouchardy, André Chassaigne, Michel Fanget, Alain Laffont, Alain Marleix et René Souchon, têtes de liste aux élections régionales d’Auvergne.

André Chassaigne (Front de Gauche) et Alain Laffont (la gauche 100% sociale et écologique) ont adressé une réponse satisfaisante. Pas de réponse de René Souchon, président (réélu) du Conseil régional d’Auvergne.

La reprise de la campagne a entraîné une reprise de notre action, lancée le 15 novembre 2010 : « Les Chiennes de garde ne lâchent toujours pas le morceau ! » Aucune réaction des responsables de cette campagne, et des interviews sur trois radios locales.

 

Demande de la création d’une instance de contrôle

 

Une autre campagne publicitaire de 2010 (sur des cartes gratuites à disposition dans des commerces) a donné lieu à des polémiques, notamment au cours de débats télévisés auxquels j’ai participé comme présidente de La Meute des Chiennes de garde.

La cause — prévenir le tabagisme des jeunes — a beau être juste, l’association Droits des non fumeurs a utilisé un moyen pernicieux : des images représentant une fellation qu’un homme impose à une jeune fille et à un jeune garçon, avec une cigarette comme symbole sexuel !

C’est pourquoi le 1er mars 2010, La Meute a demandé la création d’une instance chargée d’examiner toutes les publicités avant leur diffusion dans l’espace public, dirigée par une personnalité indépendante, et composée à parts égales de représentant-es du peuple (élu-es, associations) et de professionnels.

Une lettre a été envoyée au président de la République, au président du Sénat et au président de l’Assemblée nationale. Elle a été publiée dans l’Humanité du 3 mars 2010, mais est restée sans réponse.

L’action a été relancée le 8 mars 2011.

 

 

DEUX ACTIONS DES Chiennes de garde

 

Isabelle Adjani et Carla Bruni

Le 2 septembre 2010, les Chiennes de garde ont apporté leur soutien à Isabelle Adjani et à Carla Bruni ; pour avoir pris publiquement la défense de Sakineh Mohammadi Ashtiani, une Iranienne jugée pour adultère et complicité de meurtre, et condamnée à mort par lapidation, elles ont été traitées de « prostituées », l’une « corrompue », l’autre « dépravée », par le quotidien iranien Kayhan.

 

Jean-Claude Elfassi (plus tard élu Macho de l’année, voir ci-dessus)

Le 17 novembre 2010, les Chiennes de garde ont montré les crocs à Jean-Claude Elfassi.
Au cours d’une émission de télévision sur Direct 8, il a qualifié trois fois de « salope » une femme ayant osé rendre publique une condamnation pour violences conjugales. Nous publions un communiqué intitulé : « Elfassi, tu ne nous feras pas taire ! »

 

 

 

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