Actions Chiennes de garde de juin 2015 à octobre 2017
Le prix des Chiennes de garde au macho de l’année
Remis à l’occasion du 8 mars, ce prix est décerné à l’auteur de la remarque, déclaration, insulte, etc. la plus sexiste, faite publiquement à une femme pendant l’année civile précédente. Ces phrases sont toutes révélatrices de la banalisation du sexisme. Les membres de l’association sont invité-es à voter sur une sélection de phrases sexistes opérée par les responsables à partir de celles qui sont signalées tout au long de l’année. Le vote porte sur les phrases seules, sans que le nom de leurs auteurs soit indiqué, pour que sa personnalité ne parasite pas sa parole.
- Samedi 5 mars 2016 à 12h, à l’ouverture du Festival Les Aliennes, à la Flèche d’Or dans le 20e arrondissement de Paris nous avons remis notre prix Macho. Les Chiennes de garde avaient un stand pour vendre les tee-shirts et autres badges ou auto-collants anti-pubs sexistes. Merci aux trois Chiennes de garde qui ont assuré cette permanence.
Le 7e macho à recevoir ainsi les déshonneurs féministes est Jean-François Mayet, sénateur qui, au sujet de la désertification médicale en France » (dont l’une des causes) est la féminisation, puisque 75 % des nouveaux diplômés sont des femmes. Or nonobstant l’égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants… » Les dauphins du Macho de l’année sont : Stéphane Lhomme et Jacques Myard
- Lundi 6 mars, dans la boutique du magazine Causette Cette année, le prix Macho attribué à la phrase la plus sexiste de 2016 sera complété par 4 prix décernés à des images de publicité :
- 2 prix pour les affiches et vidéos les plus sexistes de 2016
- 2 prix pour les affiches et vidéos les moins sexistes de 2016
C’est Philippe Pemezec, maire du Plessis-Robinson qui a reçu le prix Macho, son dauphin est le député de Paris Pierre Lellouche. Les prix macho publicitaires sont remis à Dépiltech pour ses affiches et à la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature pour son clip vidéo.
Quant aux prix de la communication non-sexiste, ils ont été remis à l’association Le jeu pour tous et à la société Always.
Actions contre des publicités et des mots sexistes
- Juin 2016 : actions contre Bagelstein « Humour sexiste sur place ou à emporter » (communiqué, interview sur Canal+ et argumentation devant le JDP)
- Juillet : plainte auprès du JDP contre le spot publicitaire de Kellog’s. Réponse du JDP « Ainsi, si la référence aux codes des boîtes de strip-tease est bien présente, la mise en scène burlesque du seul produit, sous forme de dessin animé, dans le but de présenter sa composition, n’est pas de nature à heurter la sensibilité du jeune public, qui, compte-tenu de son inexpérience, ne peut voir dans ce spectacle ce que des adultes y projettent ». dont acte….
- Août : plainte auprès du JDP contre le site de location de matériel de bricolage « La Dépanne »
- Octobre : plainte auprès du CSA contre les propos de Benjamin Castaldi sur C8 dans l’émission TPMP, puis contre les propos de Cyril Hanouna
- Novembre et décembre, Plaintes auprès du JDP contre Aubade (la lingerie permet tout selon le JDP), Mauboussin (qui a retiré l’affiche et nous a
envoyé une lettre), Corgenic, Invicta pour des images d’hupersexualisation,
- Janvier 2017 : plainte contre Saint Laurent Maroquinerie
- Février : plainte contre Depiltech (la femme n’est pas considérée comme objet sexuel, je vous rappelle l’accroche : « Minette qui pousse n’amasse pas mousse»
- Juin : plainte contre La vie de la moto
- Août, plainte contre GIfi
- Interview à Sud Radio dans l’émission Seul contre tous avec Caroline de Haas, Fatima Benomar, Eliane Carriou « Auchan accusé de sexisme, on ne peut plus rien dire ».
- Interview pour un journal américain sur les actions des Chiennes de garde.
- Interview pour un documentaire sur le harcèlement de rue diffusé sur M6 le 1er octobre dans l’émission Tabou
Ateliers ou conférences auprès de publicitaires et du grand public
- 16 janvier à Paris : animation d’un atelier pour décrypter les publicités sexistes à l’invitation de l’Association des agences de conseils en communication devant une cinquantaine de publicitaires, en tandem avec la directrice de déontologie de l’ARPP
- 19 janvier à Paris: organisation et participation à une table ronde pour le magazine Causette « Féminisme et numérique, amis ou ennemis»
- 23 février à Paris: invitation de l’association du 18e arrondissement de Paris, Macadam, pour un atelier avec une dizaine de leurs adhérentes
- 8 mars à Paris : animation d’un atelier pour décrypter les publicités sexistes à l’invitation de l’agence de publicité BETC
- 10 mars à Rennes : invitation à une conférence en compagnie de la Brigade Anti Sexiste à l’initiative des étudiants
- 3 avril à Versailles : invitation à une conférence à l’initiative des étudiants
- 23 mai : rendez-vous à Publicis avec les deux responsables de la RSE pour parler du sexisme en interne et comment le combattre, nous avons bien évidemment aussi parlé de la responsabilité de Publicis envers le public au sujet des images publicitaires
Actions en relation avec les institutions
- Suite à la recommandation 30 du HCE présentée le 20 octobre 2014 et soutenue par le MDDF, l’ARPP devait ouvrir son comité paritaire à une association féministe. Il n’en a rien été, puisque c’est une personne qui a réalisé une étude sur les publicités sexistes qui a été nommée, et nous avons eu beau protester dans toutes les instances, aucune réaction ne nous est parvenue.
- En revanche, nous avons réussi notre action de la création d’un guide de la communication non-sexiste. Grâce à l’appui du Ministère et de Laurence Rossignol, et piloté par l’association de femmes publicitaires, Toutes Femmes Toutes Communicantes, ce guide a vu le jour, a été lancé et médiatisé et est disponible sur Internet pour tous les acteurs et toutes les actrices du secteur publicitaire, qu’il s’agissent d’étudiantes et d’étudiants, de professeurs ou de publicitaires. Nous espérons qu’il serve souvent.
- Les Chiennes de garde ont aussi reçu le label « Sexisme pas notre genre » pour notre Prix Macho
- Un dossier de notes a été préparé pour Laurence Rossignol à l’occasion de son audition par la commission des Droits des femmes et de l’égalité des genres au Parlement Européen, le 21 mars 2017
- Après la grande médiatisation de la signature de l’accord entre la Mairie de Paris et la société JC Decaux pour ne plus afficher de publicités sexistes dans Paris, les Chiennes de garde participent au groupe de travail avec la Mairie de Paris pour tout ce qui concerne les modalités d’actions en matière de prévention et de lutte contre les publicités sexistes et discriminatoires à Paris.
Wecams
Avec les associations féministes Donne in quota en Italie et Object en Grande-Bretagne, nous avons créé il y a quatre ans une coalition européenne d’associations féministes luttant contre l’image stéréotypée des femmes dans les publicités. Le nom choisi est WECAMS – Women’s Coalition Against Media Sexism. Nous avons une page Facebook.
Object a mis la clé sous la porte et bien que nous ayons recherché d’autres associations luttant comme les nôtres contre les stéréotypes et le sexisme ordinaire, notamment dans les publicités, nous n’en avons trouvé aucune, malgré nos contacts avec des féministes belges, allemandes et de la République tchèque.
Nous avons tout de même été invitées à parler au mois de juin dernier devant la Commission Droits des Femmes du Parlement Européen à Bruxelles. Et notre intervention a été reprise dans un rapport de cette commission.
Nous réfléchissons maintenant à une nouvelle action qui pourrait être de créer un réseau de villes européennes engagées contre les publicités sexistes, à l’instar de Paris, Londres, Genève ou un quartier de Berlin.