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Actions Chiennes de garde début 2013 / juin 2015

Le prix des Chiennes de garde au macho de l’année

Remis à l’occasion du 8 mars, ce prix est décerné à l’auteur de la remarque, déclaration, insulte, etc. la plus sexiste, faite publiquement à une femme pendant l’année civile précédente.

Les membres de l’association sont invité-es à voter sur une sélection de phrases sexistes opérée par les responsables à partir de celles qui sont signalées tout au long de l’année. Le vote porte sur les phrases seules, sans que le nom de leurs auteurs soit indiqué, pour que sa personnalité ne parasite pas sa parole.

Depuis 2010, grâce à la bienveillance d’un adhérent, Frédéric Robert, nous sommes reçues gratuitement dans un lieu très agréable, le Divan du Monde, pour notre conférence de presse.

Après André Vingt-Trois,
cardinal-archevêque de Paris, Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, Jean-Claude Elfassi, paparazzo, Maxime Vallette, créateur de sites Internet, et Pierre Blazy, avocat bordelais, le 6e macho à recevoir ainsi les déshonneurs féministes est Franck Keller, conseiller municipal de Neuilly sur Seine, qui, le 31 août 2014, a déclaré sur Twitter : « Quels atouts Najat Vallaud-Belkacem a-t-elle utilisés pour convaincre Hollande de la nommer à un grand ministère ? »

Les dauphins du Macho de l’année sont : Philippe Vitel, député du Var, qui, le 2 avril 2014, déclare à propos de Valérie Trierweiller : «Et Valérie, elle n’a pas droit à un ministère comme Ségolène? Au nom de la justice du plumard!» et Willy Rovelli, humoriste, qui, le 8 janvier 2014, twitte : « Demain si j’entends « non, désolée on n’a plus votre taille » je viole la vendeuse. # soldes2014 « 

Cette année, les Chiennes de garde ont attribué également un Macho de déshonneur à France Télévisions, qui, à l’occasion des Jeux olympiques de Sootchi,  a laissé ses commentateurs déraper sur le physique et la sexualité des sportives.

Ces phrases sont toutes révélatrices de la banalisation du sexisme.

La réaction du lauréat a été violente mais moins suivie par les médias que notre propre conférence de presse : AFP, Le parisien, L’Express, Le Point, Nice Matin, le Dauphiné Libéré, la Voix du Nord, Libération ; BFM TV, France Inter, Europe 1, RTL, LCI/TF1, … pour ce que j’ai pu récupéré.

 

Actions contre des publicités sexistes

La décision de lancer une action contre une insulte ou une publicité est prise par le C.A., après concertation par courriel. La communication entre nous par ce moyen a été excellente.

Nous choisissons de lancer peu d’actions, car nous préférons nous concentrer sur quelques-unes, de portée pédagogique incontestable, et finalement de nombreuses actions sont lancées par Facebook.

Nous avons porté plainte directement au Jury de déontologie publicitaire contre près d’une dizaine de campagnes : Eden Park, Bouscaren, Cuir Center, Numéricable, Casual dating, Smerep, Oui Car, Conseil général de la Moselle, Sport 2000… et je vais personnellement à chaque fois argumenter devant ce jury et les annonceurs présents.

Des communiqués de presse sont aussi envoyés régulièrement, mais uniquement pour des annonces éventuellement médiatisables :

 

Actions en relation avec les institutions

 

Wecams

Avec les associations féministes Donne in quota en Italie et Object en Grande-Bretagne, nous avons créé il y a deux ans une coalition européenne d’associations féministes luttant contre l’image stéréotypée des femmes dans les publicités. Le nom choisi est WECAMS – Women’s Coalition Against Media Sexism. Nous avons une page Facebook

Nous sommes allées plaider notre cause à Bruxelles devant l’organisation européenne des instances d’autorégulation du secteur publicitaire et devant des parlementaires du groupe droits des femmes. Nous réfléchissons à retourner à Bruxelles auprès des parlementaires qui nous soutenaient, avec la pétition lancée sur Change.org qui a recueilli aujourd’hui plus de 3 000 signatures et un dossier sur les publicités sexistes dans nos trois pays, ainsi que les pétitions et les actions afférant à ces publicités.

Je vais aussi participer au colloque annuel des Nations Unies sur les médias et le genre à Genève